“Allons, enfants de la diaspora...”

Pour le magazine A Part hors-série, spécial Intersectionnalité.

Au printemps 2020, l'assassinat de George Floyd par un policier américain, et la vague du mouvement Black Lives Matter q u ien a découlé, plaçait au coeur de l'actualité la question du racisme systémique dans les sociétés occidentales. En tant que jeune français né d'une mère Blanche originaire du Périgord, et d'un père Noir originaire du Burkina Faso, cette problématiqueest intimement liée à mon vécu.

Cette fois-ci néanmoins, elle a résonné en moi d'une façon nouvelle, l'inactivité et l'iso- lement forcé provoqué par la pandémie de Covid ayant sans doute laissé une place inhabituellement grande à l'intros- pection et aux remises en question. Les semaines qui ont suivi cet événement ont été riches en discussions, en lectures et en prises de conscience. Avec le recul, je me rends compte qu'elles ont profondément changé ma façon de vivre mon identité dans un pays où je reste perçu comme une 'minorité'.

Une question en particulier m'a frappé, et depuis, je n'arrive plus à la sortir d e mon esprit : pourquoi les références américaines sont-elles si présentes et les références françaises si rares dans la conscience du racisme en France. Cette interrogation a fini par dicter le sens que j'entends donner à ma vie active, et les projets auxquels j'entends désormais dédier mon énergie.

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Pourquoi il faut arrêter d'utiliser le mot « black » en entreprise et oser l'adjectif « noir »

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Arrêtons de parler de « diversité », et utilisons les vrais mots !